ADA (Agrar Daten Austausch, 2017-2019)

En opposition aux projets de centralisation et de standardisation des données qui ont émergé vers 2015-2016 dans l’agriculture suisse, le projet ADA propose un modèle distribué en pair à pair pour la gestion des données, selon les besoins et les aspirations des paysans. Il s’apparente à un commun numérique dans lequel la ressource partagée est la capacité des opérateurs de bases de données à échanger des données avec l’autorisation du propriétaire, c’est-à-dire l’agriculteur. L’approche permet d’assembler les plateformes numériques centralisées du secteur agricole (les bases de données opérées par des acteurs privés ou publics) en une infrastructure informationnelle sectorielle dans laquelle la circulation des données sensibles est contrôlée et tracée, et tous les acteurs bénéficient des mêmes droits et devoirs, tout en restant libres de leurs associations.

TIP (Traçabilité Individuelle des Porcs, 2015-2016)

Premier projet à vocation sectorielle, visant à déployer une infrastructure informationnelle dans la branche de l’élevage porcin en Suisse. Le design distribué de la plateforme permet à tous les acteurs (sélectionneurs, éleveurs, transporteurs, marchands, abattoirs, vétérinaires, contrôleurs, transformateurs, revendeurs, etc., jusqu’aux consommateurs) de contribuer à l’élaboration de la ligne de vie numérique de chaque animal en fonction de ses besoins, pratiques et responsabilités dans la branche, et ce, indépendamment des outils techniques dont il est doté. Il s’agit d’un précurseur de la plateforme ADA.

Base de Données Nationale de Ressources Phyto-Génétiques dans l’Agriculture et l’Alimentation (2002-2020)

Le projet a entrepris le design, le suivi de la construction et la migration initiale de la base de données nationale des plantes cultivées en Suisse, puis son exploitation de 2002 (inception) à 2020 (remplacement de la BDN par une nouvelle plateforme). La base de données documente le matériel génétique conservé in vivo et in vitro dans les banques de gènes par les organisations de conservation en Suisse. Son modèle à trois niveaux (espèce > variété > accession) a fait ses preuves pendant 18 ans et a été appliqué à la recherche sur les maladies fongiques ainsi qu’aux banques de gènes d’Agroscope.